Diégèse


dimanche 13 août 2000




2000
ce travail est commencé depuis 226 jours (2 x 113 jours)
et son auteur est en vie depuis 14679 jours (32 x 7 x 233 jours)
ce qui représente 1,5396% de la vie de l'auteur
deux mille quatre-vingt-dix-sept semaines de vie
hier

L'atelier du texte
demain










changer de vie




à venir et déjà passé

J'ai habité Paris comme un lieu de vacances, prenant ma bicyclette, de quoi manger et boire, des lunettes de soleil, de la lecture, des fruits et mon téléphone qui pourrait sonner mais qui ne sonne pas, qui ne me dérange pas assez.
Es-tu encore sur une plage et crois-tu penser à moi ou à ton désir ? Loin des tourments endurés la veille et des sensations d'angoisse, d'étouffement presque, d'être devant des papiers qui ne me disaient rien, des mots qui ne souhaitaient que me piéger, s'agencer à la diable, multiplier coquilles et fautes d'orthographe. 
Ce texte a donné une excroissance. Je ne sais pas si elle va fructifier ou s'arrêter là, déjà. Elle multiplie la logorrhée et c'est sans doute encore une récréation de congés.
















déjà passé et à venir





Je suis parti dans la ville avec des patins à roulette. Il faisait chaud, trop sans doute pour aller sur les trottoirs, manquer de tomber et repartir encore.
Je me demande si je vais être content de te revoir, tu ne m'as pas demandé de venir te chercher à l'aéroport, ou à la gare. Je ne sais même pas comment tu reviens d'Italie. Si c'est gare de Lyon, je peux imaginer comment tu sortiras du train en clignant des yeux. Je sais aussi comment tu feras semblant de ne pas me connaître, de ne pas me reconnaître. Je ferai semblant aussi. Nous nous croiserons peut-être et tu me téléphoneras plus tard, le soir, voire le lendemain. Je te demanderai si tu as passé de bonnes vacances. Tu me diras que tu n'étais pas en vacances et tu te moqueras de moi. L'hiver sera revenu.