Diégèse | |||||||||
samedi premier avril 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Je
dois finir de
transcrire
ici le roman de
Mathieu.
Il ne reste que quelques feuillets qui ne dénouent rien et qui
annoncent.
L'enquête qui mènerait vers une explication est presque arrêtée. Toutes
les pistes sont coupées : Samarcande, la Turquie et ses monastères
vides, seule Venise a marqué son intérêt pour l'affaire,
dans ses brumes et ses nuages doux, évaporés déjà. Je ne sais plus. Mathieu pourrait être devenu un vieux monsieur édenté, fripé et que je croiserais le matin, face au magasin de montres du Faubourg. Je m'y arrête et scrute les montres. Je t'attends aussi. C'est toujours la courbe de ton corps qui revient. Je n'arrête pas d'écrire ces jours. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
G.
est parti en avion, Js est parti en train. Toi, je ne sais pas comment,
dans quelle voiture et conduite par qui, comme dans ce roman de Julien
Gracq, Au Château
d'Argol, où les héros troublés
par un destin de sexe et de mort, sont emportés vers la plage dans
une limousine puissante dont je peux presque entendre le bruit dans les
genets de mon imagination. J'aurais aimé t'accompagner à la gare, te regarder monter dans le train, te prendre par les yeux jusqu'au départ des voitures, te réveiller ensuite à mi parcours par un message, un appel, un baiser, entendre ta voix qui m'accueillerait et me dirait de l'amour. Mais je ne sais pas où tu es. |