Diégèse | |||||||||
lundi 3 avril 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
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à venir et déjà passé | |||||||||
Encore
une de ces journées qui me lassent. J'ai déjeuné avec
un militaire, en civil et civil et nous avons déjeuné lourd
dans un restaurant grésillant. J'avais un rendez-vous l'après
midi dont j'avais oublié l'objet. Je suis sorti ce soir, je suis allé encore m'asseoir à la terrasse d'un café de touristes et j'ai encore parlé anglais avec l'accent arabe pour garder des bribes en oreille de nos babils amoureux. J'ai vu ton corps quand je suis revenu, ton corps vieilli. C'est sans doute qu'à la table à côté de moi, on a parlé de mort, et de mort en arabe. Une jeune fille a dit. « On les enterre tout de suite, sans leur laisser le temps de profiter de leur mort. » De qui s'agit-il ? |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Le
temps s'est dégradé à la mesure de mon humeur, dans
l'attente
de ton appel, qui n'est venu que tard, quand je ne pouvais déjà
plus revenir vers le bonheur, vers le désir et vers l'amour. V. me dit qu'il faudrait qu'il se passe quelque chose. Mais il se passe quelque chose. Il se passe que je t'aime, que cet amour me vient de loin, qu'il me transforme jour après jour dans la solitude des jours, sans toi. Il se passe quelque chose. Il se passe toi qui me reviens parfois et puis qui pars, que je crois oublier et qui m'offres le remords. Tu habites le fil de ces textes et de ce temps qui me passe. Il ne se passe que toi, là, toujours. |