Diégèse | |||||||||
samedi 8 avril 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Je
commence la journée par des chansons de variété et
des images d'Égypte dans la tête. Je me suis réveillé
au Caire dans une chambre douce et poussiéreuse de cette poudre
du Sinaï lointain qui se rappelle toujours. Sur la télévision
des images me montrent les splendeurs de l'Orient. Une voiture m'attend
tout à l'heure pour aller, enfin, visiter les Pyramides. J'ai vu les Pyramides perdues dans la ville qui arrive. Tu es souvent comme elles, assaillies par les jours. Je suis revenu dans la chambre de l'hôtel après avoir marché le long du Nil. Je renifle les relents de naphtaline des vieux tapis du couloir. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je
suis allé aux
Pyramides et j'ai compris ce que je n'avais jamais lu : qu'il
fallait des monuments aussi imposants pour conjurer la frayeur du
désert
qui s'étend dès que l'on a franchi l'arrête du
plateau.
Pour y aller, la route qui longe les canaux est comme les routes que je
connaissais en Irak, défoncée, prête à expulser
les convois dans l'eau boueuse où les enfants se baignent. J'ai demandé au chauffeur de la voiture de me laisser au musée et de partir. Je rentrerai à pied. Je m'y suis abîmé. Toutes ces salles au seul profit de la mort. Tu aurais pu m'accompagner si tu en avais eu le désir. Je t'aurais montré ma statuette préférée, misérable. |