Diégèse | |||||||||
vendredi 14 avril 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 105 jours (3 x 5 x 7 jours) | et son auteur est en vie depuis 14558 jours (2 x 29 x 251 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,7213% de la vie de l'auteur | quinze semaines d'écriture | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
C'est
demain que
je pars
à Venise avec toi. Tu
as enfin accepté de m'accompagner dans un voyage qui menace,
qui tende et qui excite. Tu as enfin accepté de tenter la proximité
des corps nus dans un lit, des nuits entières à vouloir ou
ne pas vouloir se frotter, s'approcher, se définir tendres ou rétifs
et j'ai voulu que ce soit à Venise, que les clichés nous
assaillent et nous exténuent, que les promeneurs nous
oublient et
nous prennent avec eux, avec leurs guides et leurs envies de gondoles.
Penses-tu que tu viendras vraiment ? Penses-tu que tu
supporteras mon
désir ? Je sais déjà que j'attendrai le tien en vain. |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
C'est
demain que
je pars
à Venise mais tu as renoncé à m'accompagner pour les motifs futiles que la
crainte permet d'inventer. Tu as prétexté
une angine double, qui était certainement réelle mais que
je ne pouvais pas croire. Je partirai donc à Venise seul à
moins que je renonce moi aussi, aux canaux, à la magie des
vaporetti.
D'ailleurs, devais-je vraiment aller à
Venise ? Qui devais-je y voir ? Dans quel palais loué devais-je dîner et avec qui ? Je me souviens de toi dans ces atours de soirée, je me souviens de ce foulard rouge que tu tenais de tes ancêtres. Tu me l'avais soudain enroulé autour du cou et j'avais senti la caresse de ta main. |