Diégèse | |||||||||
mercredi 26 avril 2000 | 2000 | ||||||||
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du
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à venir et déjà passé | |||||||||
Tu
as reçu ma
carte
et tu t'étonnes
que j'ai joint mon numéro de téléphone personnel.
J'ai feint de m'étonner de cet étonnement, arguant que le
tien figurait sur ce mot de félicitations. L'intention n'est pas
passée inaperçue. Je le savais. De la même façon,
il ne fallait pas me couvrir de cadeaux promotionnels. À jouer au
flirt,
on retrouve un regard appuyé sur une chute de reins, on goûte
le grain d'une voix posée, on remarque sans presse qu'il pourrait
être agréable de passer du temps. Pourtant, je ne crois pas que ton corps me plaise. Pourtant, ta gracilité me touche mais je ne saurai qu'en faire. Il ne s'agit sans doute que de charme, la conversation, son rythme, une exquise éducation. Quant à cette journée, qui a résonné de ces explications et de ces promesses non tenues, je n'en sais plus rien et je m'en moque. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
J'ai
encore reçu un message de toi, une enveloppe volumineuse qui
m'apportait
des livres et des calendriers, avec du retard, m'écris-tu, comme
s'il avait fallu ce temps pour que tu viennes. Tu m'invites à
un spectacle de danse à Lisbonne et j'irai sans doute. Tu me feras
découvrir ce que les films portugais cachent de la ville et, dans
un jardin, près du fleuve, nous nous livrerons peut-être,
si tu le souhaites, aux sarabandes décrites par Morand. Mais qui
lit Morand ? J'ai encore reçu un message de toi, qui se trompe et se méprend, à rebours de l'histoire, a contrario, dans une opposition qui se stérilise car elle finit la joie et le plaisir. Je ne sais pas ce que j'ai fait de toi. Tu penseras à me rendre ce que je t'ai donné d'amour, je peux en avoir besoin, malgré les apparences. |