Samedi prochain, ils montent une pièce de théâtre dans les ruines de la basilique de Saint-Siméon, au nord d'Alep, une tragédie classique, Bérénice. L'actrice principale à une voix comme un papier que l'on froisse. Elle pleure et le vent arrache ses sanglots. Il est certain que Marie aurait adoré. Elle aurait été émue aussi. Il aimerait emmener Marie à Alep, mais son salaire de coursier du vendredi ne le lui permettra pas. Pourtant Marie et sa nonchalance élégante sont faites pour les ruines de Haute-Syrie. Et ses écharpes pourraient voleter et s'accrocher aux pierres, quand le soleil décline. 
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