La vie du mercredi, il travaille à Air France avec le fils des Benec de sa vie du jeudi. En fait, il a plus ou moins une histoire d'amour avec le fils des Benec. Elle a commencé un jour où ils étaient ensemble sur un vol. L'avion est tombé en panne. Impossible de réparer et tout l'équipage et les passagers sont restés au bord 'une piscine d'un hôtel de Centrafrique pendant trois jours. Peut-être qu'un jour ils habiteront ensemble, mais il faudrait le dire aux Benec et il ne peut pas demander à Yvette d'aider Madame Benec à accepter la nouvelle. Les vies du mercredi et du jeudi sont celles qui sont le plus risquées pour lui. Elles se croisent et s'entrelacent. Un jeudi du mois d'août, les Benec ont dit qu'ils viendraient prendre l'apéritif avec leur fils, qui était en vacances pour une semaine et qu'Yvette n'avait pas vu depuis longtemps. C'était la première fois qu'il se rencontraient en dehors du mercredi et l'impression de dédoublement était forte. François Benec est arrivé bien sage, dans un bermuda à plis avec un polo repassé qu'il ne lui connaissait pas et qui devait rester à Plomeur pour les visites familiales. Yvette l'a accueilli par ces mots :" Alors François, un beau garçon comme toi, pas encore marié. " Il a répondu qu'il avait bien le temps. Il a remarqué qu'il trouvait François très ordinaire, qu'il ne le remarquait même pas, qu'il préférait de loin parler avec son père, qu'il connaissait depuis l'école, de la pêche et de la marée et des cultures qui ne poussaient pas. Mais il s'abstient dorénavant de trop croiser toutes ses vies. Mais c'est comme si c'était de plus en plus difficile.
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