Diégèse | |||||||||
mercredi 6 décembre 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Dans la
vie de décembre,
avec elle, je m'installe des occupations colorées dans des lieux
sombres et bien fréquentés. Je vois des couleurs
et j'entends de la musique et toujours
cette impression de jouer dans le film magique des années de fin
de siècle, dans le film magique des années de début
de temps, dans un film où tu n'es pas et qui raconte tous ces
jours de bonheur sans toi, à t'imaginer autre que tu ne parviendrais
jamais à être réellement. Le manque de toi, c'est comme
le manque de Dieu, ai-je expliqué un jour. Il est là, redoutable
mais moins effrayant que la révélation de ton existence propre,
sans moi, loin de moi, sans souci même de mes
maux et de mon existence
à moi. Dans la musique forte, je marque les tendresses des arrêtes des visages, je marque la douceur de la vie qui marche pas à pas et je ris. Je t'aime. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Tu me demandes pourquoi
je suis venu ce soir, t'accompagner sous les ogives de la Conciergerie.
Je dis que tes yeux
vont et viennent et que tu peux aussi me regarder et nous nous
abandonnons.
L'alcool est triste et gratuit, quelques parisiens déambulent doucement
sous les voûtes, la musique multicolore chuinte et résonne
calmement. Dans le temps en train de se faire, je remarque des démarches, des solitudes qui se cachent derrière des mains sur les lèvres, des yeux qui tanguent et qui narguent parfois. Je remarque des visages avec des arrêtes dessinées, qui passent et qui couperaient presque de ne pas me voir, de ne pas te voir, de ne pas voir la tendresse qui passe et qui sourirait presque de toutes ces simagrées. Je ne sais pas pourquoi je suis venu, pour quelques néons, pour quelques décibels perdus et reconnaître dès l'entrée ce son de ces années, celui qui restera comme un emblème. |