Diégèse | |||||||||
lundi 14 février 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
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à venir et déjà passé | |||||||||
J'aime
beaucoup
prendre
l'avion, même quand, comme aujourd'hui, les passagers sont entassés
et mettent le coin de leurs journaux sérieux dans les yeux
de leur voisin. Et
puis c'est Nice, les coursives avec les fleurs, un fantasme
de vacances, le mauvais goût qui commence. L'air est doux, on
traîne
les valises. Tout le monde peut observer que l'on n'est pas une
star. Je suis arrivé à l'hôtel M. qui ne pouvait que tenir ses promesses. La chambre, mal foutue, qui a vu passer des générations de starlettes, qui voulaient faire croire que, et ce n'était jamais vrai. La vue sur la ville, signe de mépris, comme si l'on voulait faire comme si, et que ce n'était pas vraiment ça. Tant pis. C'est bien. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
La
fin de
journée
sur la Croisette, quand la voiture nous a déposés à
l'hôtel M. était un chromo,
avec un coucher de soleil de Méditerranée qui rappelait l'Orient
quand l'Orient se plaît à copier les orientalistes. Mais je ne l'ai pas regardé longtemps, presque pas vu, tout sentiment oblitéré par un désir inachevé, non précisé et qui pouvait se porter n'importe où, sur n'importe qui. La chambre est confortable, bien que ce ne soit pas la plus prestigieuse de l'hôtel. Je ne sais pas comment les décorateurs font pour que les parties communes soient si peu intéressantes, si vomies. Un portrait de Zelda, sur le mur, fume. Signe d'écriture. Cinq nuits. |