Diégèse | |||||||||
vendredi 18 février 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 49 jours (72 jours) | et son auteur est en vie depuis 14502 jours (2 x 3 x 2417 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,3379% de la vie de l'auteur | sept semaines d'écriture | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Heureusement,
le
séjour
cannois s'est terminé. Il y a encore eu cette journée en
demi, où l'on est ainsi le matin, installé dans une chambre
luxueuse mais anodine, et puis après quelques heures, quelques efforts
de bagages transportés, de salutations, d'attentes
patientes avec des gens patients, il y a le métro, l'odeur de Paris,
de l'appartement laissé et le temps des choses qui reprend là
où il s'est arrêté. La
tasse de café sale est restée sur la table du salon. Je ne sais que te dire. Tu m'as dit que tu m'appellerais la semaine prochaine. Dans le sommeil du matin, vaincu par le soleil qui se levait, les décharges d'adrénaline, angoissées, se succédaient rapidement. Je vais devoir cacher ce trouble. Tu as cité plusieurs fois le mot « cruel ». |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Malheureusement,
le séjour
cannois s'est terminé. Parfois, quand je penche un peu la tête,
je peux retrouver l'odeur
de notre conversation et la douceur de ta tempe. J'ai cherché sur les réseaux les traces de la nuit et je ne sais qu'une école, une adresse ancienne, presque rien. À mon impatience, tu donnes la patience et je pleure, presque, le visage se tend et chaque miroir est le prétexte aux constatations. Des chansons de trop tard viennent dans ma tête et toutes les ressources de la variété française et internationale affluent pour ne pas m'aider. Sur le journal, dans l'avion, le titre d'un roman récemment publié : « C'est toujours le corps qui comprend le premier. » |