Diégèse | |||||||||
samedi 26 février 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 57 jours (3 x 19 jours) | et son auteur est en vie depuis 14510 jours (2 x 5 x 1451 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,3928% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Je
suis enfin
allé
courir. J'y ai pensé la semaine entière. J'attendais
ce rendez-vous que tu m'as donné au jardin
d'acclimatation, près
des cages. Ma vie n'est que rendez-vous et appels téléphoniques. Je suis un parasite
social communiquant et aimant, inoffensif mais peu
productif. Tu m'attendais dans cet éternel manteau, l'air chafouin et un peu effrayé. Tu as apporté quelques feuillets, des brouillons de lettres que tu avais pensé m'écrire et cela m'a ému. Chaque fois que je pense en avoir fini, tu retrouves le moyen de faire plier toutes les résolutions, toutes les raideurs. Je suis ensuite allé à Asnières, dans la maison que Mathieu m'avait montrée un soir, du train qui nous ramenait à Paris. J'y ai trop bu, avec délice. |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
J'ai
dormi une partie de l'après-midi. Je me suis réveillé
pâle et je voulais te voir. Nulle possibilité. Je ne sais pas comment la journée s'est passée dans le vide de toi. Je ne sais pas comment ton existence me donne cependant comme une touche de calme et d'élégance. Je te porte sur moi, comme on porte une écharpe luxueuse dans laquelle, face à tous, lorsque les mots s'étiolent, le cou se blottit, que l'on enroule sur le visage à la recherche des bribes de parfums anciens, connu de soi seulement. Ton absence me donne une douleur douce. Je suis allé au cinéma avec G. voir un film à la narration convenue, aux sentiments faussement mêlés mais le temps du film a imprimé tes mots et ton corps sur l'écran blanc. |