Diégèse |
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dimanche 27 février 2000 | 2000 | |||
ce travail est commencé depuis 58 jours (2 x 29 jours) | et son auteur est en vie
depuis 14511 jours (3 x 7 x 691 jours) |
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ce qui représente 0,3997% de la vie de l'auteur | deux mille
soixante-treize semaines de vie |
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hier |
L'atelier du texte | demain | ||
à venir et déjà passé | déjà passé
et à venir |
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Je
n'arrive pas
à
me coucher tôt et l'heure tardive d'hier m'a laissé un mal
de crâne. J'en avais oublié la gêne. Il m'a rendu invalide
toute la matinée ou presque. J'ai tenté de le passer par la course et je n'y suis pas parvenu. L'après-midi de travail a été éprouvante. Je n'arrive plus vraiment à m'intéresser à ce faux projet. J'ai attendu ton message qui n'est pas venu. Tu as oublié encore que tu ne gagnais rien à ma souffrance et que je n'y prenais que des mots. Je vais m'endormir en pensant à tes lèvres et à ta voix, quand elle ne blesse pas, quand elle ne repousse pas, quand tu es loin et que tes mots renversent. |
Le mal de crâne
du
matin ne s'est dissipé que le soir. Le message que j'attendais de
toi l'a renforcé toute la matinée et quand j'ai entendu ta voix,
je ne savais qu'en dire. La journée s'est passée dans le travail, sur un ordinateur vite défait par mes maladresses et ma nervosité. Le soleil a brillé sur la ville et des milliers de couples à roulettes s'en sont allés dans les rues, mêlant leur sueur dominicale à la poussière polluée de la ville. Le mâle devant, la femelle derrière, en grappes parfois, les mêmes que sur les pistes de ski, les mêmes que dans les voyages organisés pas organisés pour trentenaires actifs. Je me suis réfugié dans un restaurant rapide, de ceux dont les lumières trop fortes rappellent la misère de la solitude. |