Diégèse | |||||||||
mardi 29 février 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 60 jours (22 x 3 x 5 jours) | et son auteur est en vie depuis 14513 jours (23 x 631 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,4134% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
J'ai
eu la nuit sur les paupières toute la journée et je sentais
tes lèvres dans le rêve que tu m'avais donné. J. est revenue d'Istanbul et n'a rien trouvé, ou presque. Dans la maison riche d'un riche, elle a parlé de la passion de Mathieu pour les Cathares et a suscité chez son hôte davantage qu'une attention polie. Il lui a parlé des monastères proches de la frontière syrienne. On peut encore s'y cacher, disait-il, pour y observer les étoiles et prier. Ce serait là encore une permanence de vieux cultes dissimulés sous l'apparence du christianisme. J'imagine Mathieu en bure rêche les yeux dans les étoiles. Pourrait-il garder la pose si longtemps ? |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
La nuit ne m'a
apporté
que légèreté mais celle-ci s'est estompée à
mesure des coups de téléphone, des conversations sérieuses
sur lesquelles, incapable de me concentrer, effaçant les propos
dès qu'ils étaient prononcés, je n'ai plus rien à
dire. Je suis frappé par une crise d'incompétence. Je
ne sais rien, je
ne peux plus rien. Je vais dormir ennuyé et engoncé par ton amour qui ne peut me couvrir entièrement. Ce que tu donnes et que tu prends me laisse pantelant d'insatisfaction. Et que puis-je faire sinon t'attendre et écouter l'attente. Je pense à ta bouche et à tes yeux, je pense à cette nuit. Je ne crois plus qu'à cela depuis des temps et des temps. |