Diégèse | |||||||||
vendredi 7 janvier 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 7 jours (7 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 14460 jours (22 x 3 x 5 x 241 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,0484% de la vie de l'auteur | une semaine d'écriture | ||||||||
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du
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à venir et déjà passé | |||||||||
Alors
c'est le
jeu des regards
qui a pris le pas encore sur ce que je devais écouter. Pas seulement le regard. Ma jambe contre la sienne, frôlée et puis collée est restée chaude longtemps après. Le désir, animal, s'était fiché là et n'en démordait pas malgré tout ce que les yeux démentaient. Un peu d'adrénaline, un peu de commerce, quelques négociations silencieuses pour mieux renoncer ensuite. Je ne voulais rien avoir à connaître de ce corps. Et pourtant. La nuit, maintenant, respire. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Dès
le matin, le
jeu subreptice a repris. Le matin, le regard est plus léger et fuit.
Il n'aurait pas été différent si la nuit avait été
mêlée. Le même
secret, la même impatience, la
même confiance dans le désir reconnu. Mais il n'y a rien. Un départ, sans adieu. Sans espoir que le manque de F. soit comblé ce soir par un corps. Envie de musique. Je me rappelle cette ville de poussière ocre, et de boue les jours de pluie, et le port de tête de F., qui se refuse. Et qui acquiesce. Le souvenir associé au manque d'une chair à laquelle se coller devient insupportable et j'en viens à manquer de l'opium de Baudelaire. |