Diégèse | |||||||||
mercredi 5 juillet 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Quand
on voit les costumes
qui hantent les couloirs de l'immeuble de la paix, celui des Nations
unies,
à New York, on se demande pourquoi il n'y a pas plus de guerres,
tant l'arrogance est partagée avec morgue et l'on
se toise plus que l'on se regarde. La voix de gorge des anglo
saxons
est insupportable de vanité, souvent, surtout quand l'homme ou la
femme sont importants et que leur voix se roule comme un pigeon qui
dégorge,
comme ceux de Bartolomeo Soranzo, qui lui apportent la Poste. Je suis épuisé de cette journée vaine, je me demande quelle suite implacable a pu m'amener là et me conduire tranquillement dans l'attente de mon propre désaveu. Je n'aurai pas envie de rentrer. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Quand
tu veux venir avec
moi à New York, je prends une bicyclette.
Elle me manque dans les rues chaudes et défoncées. La ville
respire davantage que je ne le pensais. Au bout de la rue, le
plus souvent,
c'est toujours une ouverture vers l'ailleurs. Je suis allé à l'Empire-State-Building. Il y avait des marins, de tous les bateaux réunis sur l'Hudson pour la fête de l'indépendance. Blancs dans l'air blanc, dans l'air, se photographiant et demandant aux touristes en short de les photographier encore. Il y a une sensation de légèreté, un des mythes américains de blancheur. Je m'amuse à regarder la petite statue de la baie. Je me dis que je ne sais pas bien ce que je ressens, qu'il faudrait rentrer, que la ville est douce et que la lumière est belle. |