Diégèse | |||||||||
vendredi 9 juin 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 161 jours (7 x 23 jours) | et son auteur est en vie depuis 14614 jours (2 x 7307 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,1017% de la vie de l'auteur | vingt-trois semaines d'écriture | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Je
suis allé à
la Bibliothèque de France et je suis frappé, à chacune
de ces visites, par l'ailleurs du parvis de bois, l'idée folle de
pouvoir descendre en dessous, ce jardin qui dans le
jour enrhumé
marquait l'automne pollué d'arbres nains. Je
suis frappé par la beauté du lieu, les sons couchés,
les livres posés comme des reliques. Mais ce n'est pas la lecture, mais ce n'est rien, rien d'autre que tout cela, que toute la vie qui marche. Tu vas encore à Manille, à moins que tu ne me dises pas vraiment quelle est ta vraie destination. Je me contenterai de tes mensonges, encore. Dans le soir seul, je pense à l'insouciance des forêts, je pense à l'insouciance. Je n'en sais plus rien. |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
J'étais
en sueur lorsque je suis arrivé sur le parvis de la bibliothèque.
Il y avait du vent et à la porte d'entrée, après la
rampe sur laquelle on pourrait glisser, il y avait des lecteurs qui
fumaient,
seul endroit d'apparence où l'on pouvait le faire. Tu m'attendais
à l'une des tables de la petite terrasse qui a été
aménagée, sans autre chose à faire que prendre et
reprendre le chapeau que tu as décidé de porter maintenant.
Tu as levé les yeux
et je n'ai pas reconnu ton visage. Tes lunettes de soleil cerclaient
l'ovale
de ton front de deux lucarnes sombres. Je ne savais que dire,
t'approcher
au risque de me tromper, comme au déjeuner, cet homme se ridiculisant
trois fois, me saluant, puis saluant mon voisin, avant d'aviser le
dernier
visiteur. Le dernier visiteur. |