Diégèse | |||||||||
samedi 10 juin 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
La
plupart du temps, je me souviens de paysages sans importance. Je me
souviens du mouvement qui marque ma tête à ce moment-là
du paysage. De Syrie, ce ne sont pas des paysages de prestige qui me
reviennent
souvent, mais des coins
de rue, des villes poussiéreuses et qui ne seront jamais finies
et dont on se demande bien quelles destruction à venir elles attendent. Je me souviens bien de cette école, bien que je ne sache plus dans quelle ville elle se situe vraiment. S'agit-il de Hama ou de Homs, d'Alep ou de Lattaquié, le mystère sans intérêt restera. L'architecture de l'école qui se profile est toujours la même. Je me souviens du goût et de l'odeur de la poussière mouillée, du vent de sable qui salit et qui pique. Je me souviens de toi encore. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Le
restaurant est assis
sur le boulevard Vauban des anciennes fortifications. Je ne verrai rien
de la ville d'Auxerre qui s'endort dans l'agneau de pentecôte arrosé
de vin de Bourgogne. Je ne ressentirai que la fatigue
des semaines sans repos et des médicaments anti histaminiques. La
nourriture était choisie et les plats servis sans trop de grâce
mais décrits longuement. Il
me fallait cette impression de famille,
celle d'être encore enfant. Je ne me souviens plus de la première fois que je suis allé au restaurant, sinon de ce départ ou de ce retour de vacances et du Lion d'or sur une route ensoleillée, une place chauffée et l'impression de manger dans une pièce où les persiennes avaient été fermées. D'où vient ce sentiment de grande détente. Parce que je suis loin. |