Diégèse


mercredi 21 juin 2000




2000
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L'atelier du texte
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à venir et déjà passé

C'était aujourd'hui la fête de la musique. J'étais assis à côté de toi pour le concert de musique classique que tu as aimé. Mais il ne faisait pas aussi chaud, malheureusement, que les jours précédents.
J'ai entendu à la radio qu'un certain Amelot, auteur du même nom que la rue que je prends souvent pour venir chez moi, a écrit le recueil mémoré des chansons de son enfance. Il y avait mon enfance, et certainement celle du commentateur de la radio. C'est cela qui amuse la vie, qu'il y ait cette chose partagée que l'on peut se raconter quand, du même âge, on s'invite à dîner sans se connaître.
Et puis un jour il y a Casimir, et je me rends compte que je ne regardais que Nicolas et Pimprenelle.
















déjà passé et à venir





Tu m'as envoyé des photographies. La ville est toujours là, derrière la vitre du grand hôtel, elle paresse comme paresse un fauve, dans une tension décontractée. Je recommence le jeu ancien de tenter d'apercevoir un bout de terrasse, de sortir le sextant de la mémoire pour, me guidant sur les figures complexes produites par les minarets, pouvoir atteindre sans encombre enfin la terrasse ensoleillée enfouie dans le souk. Je n'y arrive pas, je n'y arrive plus. Tu te rappelles ? Comment penses-tu que la mémoire s'achève dans les démolitions des jours ?
Et puis il y a Hama, qui me regarde sans arrêt, qui se pare de passerelles que l'on peut colorier pour empêcher le noir. Je n'en sais plus rien.