Diégèse | |||||||||
jeudi 22 juin 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 174 jours (2 x 3 x 29 jours) | et son auteur est en vie depuis 14627 jours (14627 est un nombre premier) | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Comment
penses-tu que cela va tourner ? Tu t'inquiètes de ne pas me
voir au rendez vous des jours. Je m'inquiète de ne plus te voir
aux marches douces de la vie. Je ne sais pas ce que tu crois, je ne
sais
pas ce que tu sais vraiment de moi. Je ne sais pas ce que tu penses en
fait dans la douceur du printemps retrouvé. Au restaurant, je regarde, sans insistance cependant, tes bras nus en cette saison. J'aime les bras nus. Quand je rentre le soir dans la fatigue accumulée, je sais à peine mon nom. Je crois que l'on me porte vers l'âge dans un brouhaha anesthésiant. Que sais-tu de tout cela ? Que sais-tu ? Dans la salle des ors, je regardais machinalement le temps qui passait. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Hama,
c'est encore elle qui vient vers moi dans le brouillard. Tu sais que je
suis un peu comme ce minaret à
pigeons, enserré par des fils qui pourtant ne tiennent pas bien,
qui strient joliment l'espace du temps mais qui pourraient tout aussi
bien
être effacés, gommés sans encombre. Je me sens un peu
de ce guingois élégant, marqué par le tard. Je suis rentré avec toi hier dans la ville qui était belle, dans la ville qui était en vacances. Cette ville est toujours en vacances, il semblerait que tous les gens ont cessé de travailler au profit des terrasses et des bars, juste là pour marquer que je ne suis pas là. Tu vois, je ne sais pas, tu vois je ne sais pas ce que tu deviens, la nuit quand je dors. |