Diégèse | |||||||||
dimanche 7 mai 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 128 jours (27 jours) | et son auteur est en vie depuis 14581 jours (7 x 2083 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,8779% de la vie de l'auteur | deux mille quatre-vingt-trois semaines de vie | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Tu
prends l'habitude de
venir la nuit et le jour. Tu prends l'habitude et tu me reproches
ensuite
l'habitude. Tu me le reprocheras, tu parleras de surprise, de manque de
surprise, de jours qui passent et qui se défaussent sur le temps
qui passe. Tu ne sais pas.
Je suis allé à la piscine, comme ce jour d'hiver où tu ne souhaitais pas m'accompagner. J'ai nagé, me déguisant d'un bonnet de bain bleu et de lunettes oranges, que tu n'as pas reconnues. C'étaient celles que j'avais choisies pour aller nager dans le lac Léman, dans le lac. Tu ne te souviens jamais de rien. Quand nous marchions, je regardais ton cou. Quand nous marchions, ton cou disait que nous avions fait l'amour. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Le
rhume s'en va doucement. J'ai traversé Paris
au
moment même où le jour cédait,
j'avais mis de la musique qui martèle et qui tape et qui me donnait
le rythme de la course. J'avais imaginé la même fraîcheur
sur mes épaules et sur mon torse. J'avais imaginé la même
sueur sur mon ventre et le vent entre les rares voitures. Paris se moquait
du monde. Les
badauds étaient regroupés dans les quartiers
où la fête leur était vendue chère et massive. Nous avons parlé au téléphone de tes amours anciennes et véritables. Je sais que c'est vers elles que tu dois aller et laisser mon temps dans son temps et dire toute ta jeunesse tendre. Je ne t'attends pas. |