Diégèse | |||||||||
vendredi 12 mai 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 133 jours (7 x 19 jours) | et son auteur est en vie depuis 14586 jours (2 x 3 x 11 x 13 x 17 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,9118% de la vie de l'auteur | dix-neuf semaines d'écriture | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Je
ne savais que faire de
ton avis quand je suis arrivé ce matin dans cette salle. Je m'attendais
à tout sauf à ton agressivité. Je ne pensais pas que
la méchanceté pouvait ainsi t'animer et me frapper dans le
plein fouet de la surprise. Hier, ton visage mobile me disait encore des mots que j'aimais. Quand tu allais parler, c'était l'ensemble de ton visage qui se tendait vers le sourire et la tendresse, avec un reste de babine animale qui donnait à tes mots un soupçon d'ombre et de voile. Je ne sais plus comment penser à tes mots aujourd'hui, comment te dire et t'écouter sans le sourire de tes lèvres accueillant ta parole. Que fais-tu ? Qu'en fais-tu ? Mes blessures se donnent à tes mots qui me lassent et me triturent. Tu ne reviens jamais. |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
Tu te rappelles quand
nous
étions à Venise et que les canaux te disaient que tu étais
dans la ville des romances
et qu'il
fallait aimer sous peine de détresse terrible. Tu te rappelles
quand nous étions à Manille et que nous jouions gros, pour
ne pas nous perdre. Tu te rappelles ce
château qui domine la plaine
de l'Oronte où ne nous sommes jamais embrassés. Tu
te rappelles les mots que tu m'envoies de temps à autre, sans que
jamais tu ne répondes. Je ne me rappelle rien que le train pour
aller à Montargis et l'image furtive du baiser donné à
la sauvette, de la voiture, avant que tu ne regagnes le train avec une
écharpe verte. J'ai pensé tout le jour à toi et quand la tristesse était trop forte, il y avait de l'orage. |