Diégèse | |||||||||
vendredi 19 mai 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 140 jours (22 x 5 x 7 jours) | et son auteur est en vie depuis 14593 jours (14593 est un nombre premier) | ||||||||
ce qui représente 0,9594% de la vie de l'auteur | vingt semaines d'écriture | ||||||||
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du
texte |
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à venir et déjà passé | |||||||||
Je
n'imaginais pas cette
journée de cette façon. Je n'imaginais pas ton mépris
aussi fort, aussi facile et prompt à l'invective. Je ne savais pas
que tu avais accumulé ainsi les rancœurs de ces
jours avec moi. Pourtant, dans les rues de Hama, quand le bruit de la grande roue hurle la fin de l'Oronte et des jours de l'Orient, pourtant. Je me rappelle, les jardins et l'odeur de l'estragon. L'enfance. Je me rappelle ta peau. Je me rappelle l'enfance. Je peux t'appeler, te rappeler qu'il n'est plus nécessaire de me frapper, de m'assaillir. Mais parfois me vient à l'esprit qu'il ne s'agit peut-être que de vulgarité, de se donner avec bonheur à la chose commune. Toute cette journée de malentendu. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
La
journée et la
nuit ont été avec toi, données à toi pour toi.
Nous sommes repartis dans la buée de la fin d'après-midi,
marchant ensemble comme des amoureux, comme des amoureux. Avant, c'était l'occupation du temps, et sans résistance et sans aucune distance au temps que je ne connais pas. Mais c'était avant. Quand le téléphone a sonné et que tu m'as proposé cette promenade vide dans les jardins, avec toi, dans les jardins français, dans les jardins qui sont sous ta fenêtre, j'ai cru à la plaisanterie des jours. J'ai cru au rendez-vous manqué, à l'attente sur un banc sale, comme eux, comme elles, les perdus. Je suis allé sans hâte et tu étais là, sans attente et sans hâte. Et nous avons marché, nous avons marché ensemble dans le jardin. |