Diégèse | |||||||||
dimanche 28 mai 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 149 jours (149 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 14602 jours (2 x 72 x 149 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,0204% de la vie de l'auteur | deux mille quatre-vingt-six semaines de vie | ||||||||
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du
texte |
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à venir et déjà passé | |||||||||
J'ai
appelé ce numéro
de téléphone que tu m'as donné. Nous avons parlé
aussi longuement que ton émotion le permettait. J'ai entendu ta
voix serrée par tous ces jours de silence à moi. Mais tu
n'as rien dit. Comme d'habitude. Tu m'as proposé de te rejoindre
dans un de tes lieux favoris. J'ai refusé, arguant de la fatigue
de la nuit, des trains de banlieue qui m'ont mené à l'aventure,
de cet hôtel de Grigny dans lequel il a fallu que je passe la nuit, sous les huées du
vent. Il a plu. Je suis allé plonger mon corps, encore, dans l'eau chlorée de la piscine, pour le laver du rêve de la nuit, si grossier et direct. Je sais que c'est aujourd'hui que tu déménages. Je ne pourrai pas aller t'aider. Qu'en dis-tu ? |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Tu
n'as pas répondu
au téléphone, lorsque j'ai appelé. Je n'attendais
pas une réponse. Je savais que le numéro donné était
désaffecté depuis longtemps. J'ai passé la journée à travailler seul. J'ai passé la journée seul. Je sais que je dépense ton amour sans compter, je suis la cigale de tes sentiments. Je me rappellerai plus tard qu'il aurait été plus judicieux de t'accompagner, de t'attendre, de te voir, de t'embrasser, de ne pas laisser le temps jouer le temps. Le ciel était bleu et puis il a plu. Je ne sais pas pourquoi tu me dis de cette façon que le ciel était bleu. Je voudrais dormir avec toi mais tu n'es pas là. Je sais que c'est la faute du ciel bleu. |