Diégèse


vendredi 3 mars





2000
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neuf semaines d'écriture
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L'atelier du texte
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à venir et déjà passé

Le ciel est de lait. Paris est blanche et poudreuse, une poudre humide, malencontreuse.
Hier, chez J., nous avons parlé de Samarcande. Que sais-je de cet Ouzbékistan que depuis quelques temps, je croise comme si les soufis du plus lointain Orient me disaient de venir, de faire la route turque qui, d'Istanbul, me mènerait par les côtes jusqu'au Taurus, que je traverserais pour rejoindre Konya, louer une voiture et me soumettre aux monastères. Chercher les traces de Mathieu avant de partir vers Boukhara, par la voie la plus longue et la plus aventureuse.
J. m'a appris qu'Henri et son épouse habitaient maintenant Tachkent. Il faudrait y penser.
















déjà passé et à venir





Le ciel est blanc comme à Samarcande les jours de neige, quand blancs sur blanc les oiseaux survolent les coupoles des tombeaux et les minarets qui crient. Samarcande est encore une des rares villes que je peux imaginer et que je peux désirer. La fin d'une route, une destination.
S'étendre sur un tapis et goûter les épices et oublier les traces du temps.
J'ai téléphoné hier, du Quai, à Henri, pour lui demander de chercher, d'interroger son entourage sur la présence d'un Français sans doute bizarre aux cheveux noirs. Je lui ai dit qu'au moindre doute, je prendrai un avion pour enquêter avec lui.