Diégèse | |||||||||
mardi 21 mars 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 81 jours (34 jours) | et son auteur est en vie depuis 14534 jours (2 x 132 x 43 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,5573% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Cette
journée a
été
celle de l'activité retrouvée, costumée, cravatée,
efficace dans l'écriture et la parole, je souhaite, je voudrais,
je pense que, il me semble préférable de... Le ton de la
voix se pose et dit l'assurance. Je ne sais pas ce que tu deviens. Au milieu des phrases je regarde le téléphone posé à côté de moi, qui ne sonne pas. Je suis prêt cependant à quitter la réunion, à dire que l'on m'appelle de Bangkok, de Chine ou de la Présidence, de Matignon et du Koweït en flammes, pour toi qui n'appelles pas, qui ne donneras signe de vie que plus tard pour dire que tu dormais, que le téléphone ne fonctionnait plus, que tu as oublié. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
J'ai
renoué avec
mon bureau. J'y
suis allé en zazou, forme désuète de la négligence.
J'y ai classé des papiers rendus informes par l'empilement. J'y
ai rêvé. Tu vas tuer tout ce qu'il restait d'amour en moi, tout ce que je gardais de joie, tous ces instants de générosité que j'avais construits et gardés pour une histoire de soleil et de calme. Tu viens cœur fermé me signifier en quelques paroles sèches que tu n'entends pas, que tu ne veux pas. Je te vois. Je suis rentré tard, la tête embrumée par le froid sec et pollué qui entoure Paris encore une fois, mystérieusement emmitouflé dans mon écharpe et cachant les cernes qui se creusent de n'être pas heureux. |