Diégèse | |||||||||
mercredi 22 mars 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 82 jours (2 x 41 jours) | et son auteur est en vie depuis 14535 jours (32 x 5 x 17 x 19 jours) | ||||||||
ce qui représente 0,5642% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
J'aime
beaucoup
aller au
vaisseau de l'Assemblée pendant les séances de nuit.
Le gros bâtiment pataud bruisse et les couloirs portent les ombres.
Des hommes en habits montrent que la vie passe et qu'ils ne sont que
des
rouages insolubles de la fébrilité des hommes. Je
m'endors facilement sur des banquettes de velours rouges, fixant le
marbre
d'une colonne, un plafond peint dans une légère odeur
d'encaustique et de sueur d'hommes trop gras. Je suis finalement rentré, sachant que je n'y comprenais rien, comme lorsqu'on m'oblige à regarder un match de football. |
|||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
Je
ne suis pas
allé
à l'Assemblée nationale. J'ai suivi les débats sur
le fauteuil noir de mon bureau, les écoutant et les regardant sur
l'écran de mon ordinateur, incapable de me concentrer vraiment sur
des passes d'arme très codifiées. Je suis allé dîner chez Js., tendu, mal à l'aise, fatigué, et sans aucun espoir. J'ai regardé son corps paré, souple et tendre, incapable d'en ressentir autre chose que le manque, la perte. De retour chez moi, j'ai mesuré encore une fois la douleur d'une vie qui se donne et la vie d'une vie qui passe ainsi. Je suis vivant. |