Diégèse | |||||||||
vendredi 24 mars 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 84 jours (22 x 3 x 7 jours) | et son auteur est en vie depuis 14537 jours (14537 est un nombre premier) | ||||||||
ce qui représente 0,5778% de la vie de l'auteur | douze semaines d'écriture | ||||||||
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du
texte |
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à venir et déjà passé | |||||||||
Le
texte bégaye.
Je suis enfin arrivé à Venise.
Je tenais bien en main les explications que l'on m'avait données.
J'allais prendre le vaporetto seul : la ligne 1 ou 82
vers Rialto. Je
me
suis appliqué à jouer les touristes inadaptés. Retour
à Venise sous la pluie comme on me l'avait annoncé. Le crachin
vénitien se moque de mes angoisses et de ma peur. La place Saint
Marc et tous les saints ne se souviennent de rien
qui puisse concerner mon amour. Je sais au moins que mon téléphone ne fonctionne pas. Je sais au moins que je ne dois plus me demander où tu es et ce que tu fais mille fois par jour. Je suis à Venise, il paraît que l'on y oublie. J'attends. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je
suis enfin
arrivé
à Venise et je t'y attends. Venise m'a accueilli vénitienne
avec de la brume qui accompagnait les vaporettos, celui de la Poste,
un vaporetto
camion, le vaporetto ambulance et celui qui porte les poubelles... Toute
une ville qui joue au bateau. J'ai marché un peu dans la ville, attendant l'heure de la conférence, ne sachant plus pourquoi les venelles s'entremêlaient, oubliant ce que je devais oublier, sans impression de solitude. Tu ne m'as donné aucune consigne et je ne sais pas où aller. Tu aurais dû m'envoyer un message, m'indiquer une nef, une toile, un point de vue mais tu me laisses aux touristes et à leur flux. |