Diégèse | |||||||||
samedi 25 mars 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Le
trop de vin
italien m'avait
bouffi le visage, à moins que ce ne soit l'humidité de la
ville, habillée dans un ciel pâle, qui ait provoqué
ces flétrissures matinales. Je suis sorti trop tard pour garder
une impression de matin. La ville se préparait déjà
à ingurgiter pizzas, pâtes et sandwichs préparés
près des arrêts des vaporettos et de leurs abris flottants. La place Saint-Marc m'est apparue avec d'autres proportions que celles que je lui avais imaginées. Plus étroite et plus solennelle, plus maligne aussi. Il y traîne le soir la lie de la ville, nouvelle cour des miracles pissant sur le faste de cette architecture. Je n'ai pas pensé à toi. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
L'eau affleure.
La ville
est posée sur l'eau. Le soleil
a joué à faire lever
la brume de la lagune. C'est une longue journée de promenade, malgré
les crampes dans les jambes, raideur de la tension des jours passés. Je
me suis endormi sur des marches, face au chenal qui conduit au
Lido,
la tête penchée sur mon épaule droite, calme. Tu arrives tout à l'heure, magnifique de nonchalance. Tu avais choisi des vêtements de voyage seyants et confortables agrémentés d'une touche de soie. Tu m'as demandé l'heure du dîner et quelle tenue il fallait porter. Nous avons pris un vaporetto et je t'ai donné une légère caresse sur ta joue. Tu es là. |