Née au hameau de Kergam en Guiclan le 2 février 1599, Marie-Amice est restée quinze ans sans prendre de nourriture autre que l'Eucharistie jusqu'à sa mort en 1652. 
Martyrologe vivant, elle portait les stigmates des Saints et de Notre-Seigneur. À la veille des fêtes des saints martyrs, elle endurait leurs peines : ses tourments commençaient lorsque, à deux ou trois heures de l'après-midi, les cloches sonnaient les premières vêpres de leur fête. Pendant ses tourments, elle était évanouie. 
À la veille de la Saint Jean Baptiste, il lui semblait qu'on lui tranchait la tête ; 
à la Saint Barthélémy, elle était écorchée ; 
à  la Saint Laurent, elle était mise sur un gril rougi au feu ; 
à la Saint Ignace, elle voyait des lions furieux prêts à la dévorer. 
La veille de la Saint Martin, elle recevait un coup d'épée à la gorge. Elle était fouettée avec des lanières de plomb ; 
la veille des quarante martyrs, elle était jetée dans un étang glacé. 
Le 19 janvier, les flèches de Saint Sébastien lui perçaient les côtes ; 
le 5 mai, elle ressentait les brûlures de Saint Jean l'Évangéliste. 
Aux fêtes de la Sainte Croix, elle rejetait le sang par cinq plaies. 
Pendant la semaine sainte, elle passait par toutes les phases de la Passion : elle était menée de maisons en maisons, flagellée, couronnée d'épines, crucifiée. Son corps était agité et tiraillé avec une grande force comme si on lui disloquait les os. Ces tourments duraient jusqu'au jour de Pâques où, après avoir communié, elle restait plusieurs heures en extase et était délivrée de ses maux. 

Dépliant "la Vie prodigieuse de Marie-Anice PICARD" (1599-1652) Mystique léonarde, église de Guimiliau, Pays de Leon, Côtes d'Armor.
 

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