Diégèse | |||||||||
mercredi 15 novembre 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
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à venir et déjà passé | |||||||||
J'ai traversé la
ville vers toi, avant même que le jour ne se lève. Tu m'as
appelé sans que je puisse avoir aucun doute sur la peine qui t'animait,
sur les cris que tu ne voulais pas pousser hors de toi. Il fallait que
je vienne comme jadis J. était venu pour ouvrir ces volets que tu
n'ouvrais plus depuis longtemps. La ville me disait que tu n'étais pas bien, qu'il fallait que je me calme, que ce n'était qu'un peu d'aide qu'il fallait apporter, un peu de tendresse aussi, que je ne devais pas m'inquiéter, que la vie était longue pour toi et pour moi et que nous aurions le temps de traverser encore des villes ensoleillées. Dans le matin froid de l'appel, je n'entendais plus ta voix pour ne plus sentir que ton souffle. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je
me suis dépêché. Il fallait que j'arrive à l'heure
à ce déjeuner de soleil, qui donnait sur les fenêtres
dans le jardin, qui me disait que la vie était belle et que la vie
était douce. Tu rentres dans mon bureau le soir, avec tant de mots que je ne sais plus où mettre les miens, qu'ils refluent, qu'ils ne disent plus rien. Je rentre dans le froid car c'est encore le froid, et dans la nuit aussi car c'est encore la nuit. Dans les draps qui ne me disent plus rien depuis longtemps, qui ont épuisé ton parfum depuis si longtemps, ces draps qui ne servent presque plus qu'à dormir sans souci et sans rêve, dans ces draps, je pense à toi et je sombre dans un sommeil triste. Je me réveille à ton coup de sonnette et mon cœur bat. |