Diégèse |
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dimanche 19 novembre 2000 | 2000 | |||
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Je
suis allé courir
dans le bois de Vincennes et
ensuite tu m'avais invité à
prendre du thé dans le salon jaune de ta maison. C'était
la première fois que je voyais le petit jardin sous la pluie et
les feuilles jaunes donnaient du plaisir à l'herbe verte, je crois. Tu me disais que la fatigue n'était plus comme avant, qu'elle prenait le corps de façon plus forte. Je suis rentré, avec toutes les courbatures que l'on essaie d'éviter quand on court le dimanche matin dans les bois. J'ai passé ma journée à regarder la cour et à attendre que tu viennes, mais j'ai attendu sans que tu viennes pour me faire mentir, pour que je ne puisse pas reprocher ta désinvolture. Tu ne me fais plus pleurer. Je crois aussi que je ne pourrai plus t'évoquer, jamais. |
Je suis rentré dans
le soleil de novembre, qui
marquait les bois d'une lumière de dimanche
matin et je pensais à toi, dont la présence seule aurait
donné plus de dimanche à ce dimanche, plus de repos et plus
de joie, sans la nostalgie de ton corps, sans le manque de ta
voix. Plusieurs fois, dans la journée devenue maussade de ton absence, les larmes sont venues, ignorant mes protestations, ne sachant pas que je ne les voulais pas, que je voulais faire comme si. J'ai pensé disparaître, me dire qu'il y avait le temps, me dire que je pouvais aller ailleurs, sous des soleils égyptiens moi aussi et puis j'ai renoncé, danseur de douleur, danseur de tristesse, refusant cette idée de devoir encore jouer avec les larmes. Dans le soir, c'est ta voix que j'entends et je ne m'y ferai jamais. |
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