Diégèse | |||||||||
samedi 25 novembre 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
J'ai cherché pour toi un cadeau toute la journée. J'ai cherché pour toi un cadeau tout le jour. J'ai cherché pour toi un cadeau de fête, que je glisserai dans la valise et dont le papier qui l'entoure prendra l'odeur de mes vêtements mêlée à l'eau de toilette qui diffusera un peu à cause de la pressurisation de l'avion. Je le déposerai dans ta chambre, sur le lit certainement, sachant qu'il te plaira. J'ai cherché un cadeau pour toi, que je te donnerais après le premier baiser de retrouvailles, ou en haut de l'Empire State Building, si tu acceptes de jouer à m'y emmener, ou alors ailleurs, où tu voudras, où tu voudras avec moi, comme tu aimeras. Je cherche un cadeau pour toi, dans les méandres de ma mémoire, dans le ciel de ma mémoire. Je pars demain, je crois, c'est ce que dit le billet et si je trouvais un autre cadeau pour toi, si je ne manquais pas le bonheur de te revoir encore, le bonheur. Et si je t'aimais et le cadeau que je te donnerais te dirait que je t'aime. Je t'aime. | |||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
J'ai
pris le train pour
aller te voir dans cette maison de retraite en banlieue et je ne
comprends
pas bien ce que tu fais là, qui tu accompagnes, pourquoi tu as accepté
cet emploi, pourquoi là, dans ce noir. J'ai pris le train et le
hasard voulait que ce soit le même train que je prenais pour aller
au lycée le matin, pas encore réveillé, dans une telle
solitude que je pouvais presque m'évanouir en attendant
que les wagons s'arrêtent et me libèrent douceâtre sur
le quai de la gare bleuie. Tu as joué au jeu de ne pas me reconnaître, tu as décrit
pour moi le jardin pâle avec une voix monocorde qui semblait ne pas
t'appartenir. Comment crois-tu que je pourrais jamais accepter les jeux cruels que tu joues avec moi, qui me mettent dans des états incroyables de mélancolie d'amour. Je suis rentré chez moi tout attristé par nos querelles, sans aucun goût, sans toi, sans rien, sans tes bras dans mon cou, triste. Tu ne sauras jamais cela. |