Diégèse | |||||||||
mardi 10 octobre 2000 | 2000 | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Je
suis donc à Marseille,
que je ne connaissais pas, installé comme un touriste dans un hôtel
dont on ne dit rien dans aucun guide et qui se veut
« unique ». Mais
peu importe, ta ville, grande et tumultueuse, bruisse autour de moi,
comme
si c'était bien ailleurs, sans aucune mesure avec ce que j'avais
pu imaginer. Toute la journée j'ai sillonné ta région. Pourquoi a-t-il fallu que je me rappelle cette anecdote que tu m'avais racontée, une histoire de peur et de braquage, de pistolet sur la tempe et de cicatrice et pourquoi faut-il que la seule évocation de cette histoire me fasse venir les larmes aux yeux ? Dès lors, j'imagine que cela peut être à chaque virage que le souvenir de cet épisode se marque. Je suis encore ainsi dans l'archéologie de l'amour pour toi. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
J'ai attendu
presque une heure que l'avion décolle mais je suis arrivé
à Marseille. La ville est battue par les vents et la pluie et ne
se ressemble pas. Est-ce Marseille ou est-ce Beyrouth ? Je
me rappelle les chemins en lacets qui montaient vers la maison dans les
vignes, les carcasses des voitures encore endommagées par toutes
les embûches et les camions qui tempêtaient. C'est Marseille
et le vieux port qui me rappellent la
grande ville détruite de l'autre côté de la mer et
les voitures américaines dans lesquelles on pouvait se cacher,
s'enfouir
pour aller à Baalbeck, ou ailleurs, repartir vers la frontière
et revenir enfin. Je me rappelle ton corps dans l'immense lit de l'hôtel des Pins, et la lumière filtrée des rideaux qui te donnaient la beauté. |