Diégèse | |||||||||
dimanche 15 octobre 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 289 jours (172 jours) | et son auteur est en vie depuis 14742 jours (2 x 34 x 7 x 13 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,9604% de la vie de l'auteur | deux mille cent six semaines de vie | ||||||||
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du
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à venir et déjà passé | |||||||||
Dès
le matin, j'ai
reconnu la pluie sur les tôles du toit et j'ai su que je penserais
à toi. Tu étais dans la musique que j'écoutais, dans
les livres sur l'étagère, dans les plis de mes draps que
je ne parvenais pas à quitter pour le reste de l'appartement trop
froid, pris dans l'attente
de l'hiver. Tu m'as appelé pour me dire que tu déjeunerais en banlieue et je me suis rappelé ce jour où j'avais suivi le train des yeux jusqu'aux pleurs comme on le fait assez habituellement dans toutes les histoires d'amour mais toutes les chansons ne disent pas que longtemps après la fin de l'histoire, les émotions viennent se cacher dans les conversations banales et l'évocation du nom d'une ville déporte vers un quai, un cou embrassé, un parfum que l'on a tant aimé. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Je
ne pouvais pas imaginer
que je te rencontrerais aujourd'hui sur le marché de la rue d'Aligre.
Je te croyais en Égypte, au bord du Nil poussiéreux, à espérer que le
temps passe moins vite, à imaginer que Cléopâtre te soufflerait l'esprit de la passion.
Je t'imaginais ailleurs et tu étais là,
sur le marché d'Aligre, de retour pour quelques jours, juste le
temps de passer, quelques vacances, rien, rien qui vaille la
peine de le
dire. L'après-midi, j'ai décidé de t'inviter dans ce café de la Bastille où nous nous étions vus une première fois il y a très longtemps, plusieurs années peut-être. C'était avant le temps des adultes et des choses sérieuses, avant le temps du bonheur autorisé et contrôlé. Tu repars demain, me dis-tu et il n'est pas question que je t'accompagne. |