Diégèse | |||||||||
mardi 17 octobre 2000 | 2000 | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Je
reprends des images comme
tu me l'avais demandé avant de partir vers le Caire. Tu voudrais
comme toujours être ici et là-bas et du cybercafé du
grand hôtel où tu me dis lire en cachette les messages que
je t'envoie, pouvoir revoir ta rue et le gris de tes fenêtres qui
ne sont plus ouvertes. Tu me racontes ta vie dans la poussière des rues, les enquêtes que tu fais, les cours que tu donnes, la langue arabe que tu apprivoises petit à petit pour aller au marché, lire quelques mots dans un journal, reconnaître les lignes de bus. J'aimerais, tu le sais, aller avec toi visiter Alexandrie encore, aller dessiner des cœurs sur le sable de la plage et les laisser s'effacer sous nos pas au cours de chansons sucrées, et je t'aimerais. Les façades ocres de la ville remplacent Paris dans mon souvenir. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Est-ce à cause de
ta voix que désormais toutes les voix se brouillent ? Elles
sont
le soir comme du papier dans les oreilles, elles se froissent juste
avant
les tympans et se perdent ensuite dans beaucoup de forme, abandonnant
au
passage beaucoup de leur sens et de leur intention. Je me demande comment tu vas. Je prépare mon voyage en Égypte. J'irai à la bibliothèque Alexandrine, la nouvelle, et de la coupole en biseau, je pourrai regarder la mer. Tu seras avec moi, je crois, je vais faire en sorte que ce soit possible, et quand ce sera le soir sur la corniche, tu pourras t'appuyer sur moi un court instant pour marquer que toutes les tentations sont encore présentes et que tout pourrait basculer dans le temps de l'amour. Comment vas-tu si loin de moi et dans le sable du désert ? |