Diégèse | |||||||||
vendredi 27 octobre 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 301 jours (7 x 43 jours) | et son auteur est en vie depuis 14754 jours (2 x 3 x 2459 jours) | ||||||||
ce qui représente 2,0401% de la vie de l'auteur | quarante-trois semaines d'écriture | ||||||||
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du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Je ne savais pas bien
aujourd'hui
comment contenir la colère qui me venait par bouffées, par
vagues et les rouleaux m'emportaient loin dans l'envie de crier et de
bousculer.
Il aura fallu toute l'harmonie de l'urbanisme du Parc de la Villette,
qui
joue toujours avec les perspectives et les lumières, le bleu surtout, qui
calme et qui rassure. C'est
le même bleu que je retrouve le soir quand je reviens tard vers
le bureau et que je traverse les grilles bleuies et enchantées des
colonnes de Buren. Dans
l'encens qui aurait pu se lever, je ne sais rien d'autre que le bonheur
d'être là. La
lumière a effacé la colère. Je te parle un peu, sans empressement et te dis que je ne peux plus croire en tes mots et en tes phrases, mais le temps passe vite et je ne sais rien que cette vitesse. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Dans
le noir de la salle,
pendant que les cobayes désignés sur la scène parlent
de leurs affaires et tentent de raconter ce qu'ils font, ce qu'ils
disent,
ce qu'ils aimeraient et qui ils sont, je te regarde en biais pour
apprécier
le profil que tu donnes parfois à voir lorsque l'écran vidéo,
là-bas, se fait plus clair. Je peux même parfois, lorsque
les images te colorisent, prendre la mesure de tes lèvres, de leur
texture, de leur chair, de la granule de leur chair, de leur sensation
sur mes lèvres, de leur exacte température, qui parait toujours
si fraîche. Je voudrais les faire rouler doucement sous mes doigts,
caresser ta joue jusqu'à leurs commissures. Mais la salle se rallume et tes lèvres sont loin, le front buté les interdit même aux regards, tu es irréprochable, inapprochable, avec une marque de ta douceur. |