Diégèse | |||||||||
mercredi 20 septembre 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 264 jours (23 x 3 x 11 jours) | et son auteur est en vie depuis 14717 jours (14717 est un nombre premier) | ||||||||
ce qui représente 1,7938% de la vie de l'auteur | |||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
à venir et déjà passé | |||||||||
Dans
le grand salon doré, elle était là, tellement comme
moi, souriante, mais pleurant sa liberté, désolée
et tout d'un coup prête à se battre, frappant avec tact, puis
pleurant encore, se disant que tout cela n'avait vraiment aucun sens.
Le soir, ce soir, nous avions rendez vous. Dans ce pantalon orange, que tu portais avec fierté, je n'ai pas reconnu ton dos, tes jambes, tes bras, et je n'ai pas reconnu nos conversations que tu savais auparavant mettre vers des tendresses que tu ignores maintenant. Dans la pluie qui me menait vers notre rendez-vous, dans ce restaurant d'arrière-cour que tu affectionnes, je pensais à l'été, je pensais à ces corps que je m'étais donnés, qui s'étaient donnés, je pensais que cela ne reviendrait pas. |
|
||||||||
déjà passé et à venir | |||||||||
Nous
avons dîné
dans cet immeuble que j'appelle la maison bleue depuis qu'un soir,
après
avoir trop bu, sans doute, je m'en suis approché, croyant l'avoir
vu bleuir sous mes yeux.
Mais tu m'as dit ensuite que je m'étais trompé, que l'image
n'était pas bleue, que ce n'étaient que mes yeux,
bleus, qui donnaient de fatigue cette
impression. Pendant la journée, j'avais bien vu que tu tournais dans ta voiture au bas de l'immeuble et que tu faisais sonner, à chaque fois sous mes fenêtres, ce klaxon bizarre que tu nommes une trompe, pour que je le reconnaisse, pour que je sache que tu étais là, que tu arrivais de ta ville soudaine, qui me semble si loin, que je ne connaîtrai pas, pas avant longtemps. |