Diégèse | |||||||||
vendredi 29 septembre 2000 | 2000 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 273 jours (3 x 7 x 13 jours) | et son auteur est en vie depuis 14726 jours 2 x 37 x 199 jours) | ||||||||
ce qui représente 1,8539% de la vie de l'auteur | trente-neuf semaines d'écriture | ||||||||
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à venir et déjà passé | |||||||||
Tu
m'avais invité
à déjeuner au Louvre, comme le jour de ton anniversaire,
mais sans boire de
champagne, en trempant juste nos lèvres dans
le même verre de vin blanc, fumé, avec quelques toasts de
formage blanc frais. Tu m'as raconté que tu avais envie de partir à Venise, sans autre but que de faire un voyage commun et que les images de la ville, fortes à force d'être faibles t'emmènent dans leurs brumes convenues. Je n'irai pas à Venise avec toi. Je n'en ai plus le courage, sinon le désir. Je pourrais cependant supporter encore le petit aéroport bondé de monde, ouvert sur les pistes d'envol et la lagune proche. Je voudrais aller à l'automne, dans des maisons de pierre, le Périgord, la Dordogne, l'Auvergne. |
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déjà passé et à venir | |||||||||
Toute la journée,
la fatigue est montée dans mon corps comme une marée, comme
goutte après goutte, on remplit une vasque. La brume de ma tête
me disait d'arrêter de manier ces papiers et de lire ces mots dont
je ne comprenais rien d'autre que leur capacité à me fatiguer
davantage. Je suis rentré dans les rues pleines du monde du vendredi
soir, une casquette de tweed vissée sur le crâne, regardant
ahuri les promeneurs et les fêtards. Tout
buveur de bière à la terrasse d'un café froid me paraissait
pris dans une
sarabande
de plaisirs inouïs. Mais dans le creux de l'appartement désert, les forces me sont revenues, détente après détente, mouvement après mouvement, rire après rire au téléphone doux, et je m'endormirai tout à l'heure calme et reposé, prêt à affronter des rêves gymniques et ensoleillés. |