Diégèse


mercredi 18 avril 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










C'est pourtant vrai que de Vienne, je ne connais que l'aéroport, pour y avoir erré des heures, en transit pour aller ou revenir d'Alep par Austrian Airlines. Il est vrai aussi que je ne me rappelle que ce camaïeu insipide de jaune, de vert infecte et de crème qui prédomine aussi bien dans les avions que dans les salles sans grâce. Et dans ce temps de latence, je me souviens que je pensais déjà à toi et que je scrutais ton absence avec violence. Je me souviens de désespoirs qui n'étaient pas feints et qui me portaient sur les nerfs. Dans le froid, mais faisait-il toujours froid, le carnet noir était tout griffonné de notes et l'on aurait pu y déceler des pleurs.















Je regarde les passants qui vont et viennent, préoccupés par la masse architecturale de Beaubourg. J'attends que le temps soit meilleur pour me risquer dans la ville et je pense à tes yeux. J'ai vu tes pleurs avant de te voir vraiment et j'ai entendu ta tristesse et j'ai regardé tes yeux
Dans le soir, je regarde avec ébahissement les ponts et les travées immenses qui ont été construites pour que je puisse aller plus vite vers toi. Nous avons sans doute bien fait d'attendre toutes ces nouvelles routes pour risquer ces nouveaux rendez-vous nocturnes aux confins de la ville. Quand je rentre de la nuit, par deux fois, je m'accroche à l'invite grise d'un regard.
18 avril















2000