Diégèse


samedi 3 février 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Il y a un an encore, je m'imaginais déambuler dans le souk et je pouvais faire revenir à moi les odeurs de viande crue. Je ne suis plus certain que j'y accordais alors beaucoup d'attention, me hâtant, pressé que j'étais, toujours à Alep, de ne pas me souvenir, de graver le moins possible pour ne pas me souvenir, pour n'emporter rien de toi avec moi, dans le temps et l'âge qui avancent de concert et qui se moquent bien des souvenirsJe débauche ces lambeaux de souvenir pour cette écriture qui n'arrête pas de se repentir et de te dire que tu n'es pas là. ne t'assois jamais là















Je quitte ta douceur pour le ridicule des ors. Je regarde la salle apprêtée, goûtant un instant le dérisoire neuf de ces vieilleries. Rien n'est venu et rien n'est passé. Je rentrerai sous la pluie, goûtant un instant l'idée pâle d'une rencontre, allant voir un mauvais film, et allant plus tard dans un restaurant qui ne dit rien de son décor froid. Je ne me rappelle déjà plus ce que je viens de faire. Je ne sais plus qui tu es. Je m'assois dans le sombre du salon. Sur le toit, la pluie me dit que le soir est doux, qu'il serait agréable d'être au bord de la mer avec des amis amicaux, de mettre son nez dans le mouillé de leurs écharpes, de sentir la laine et le froid des gouttes d'eau sur leur peau. Il n'y a plus que le dessèchement des jours.
3 février















2000