Diégèse |
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samedi
3 février 2001 |
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2001 |
ce
travail est commencé
depuis 400
jours (24 x 52 jours) |
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et
son auteur est en vie
depuis 14853
jours (3 x 4951 jours) |
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ce
qui représente 2,6931% de la vie de l'auteur |
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hier
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L'atelier
du
texte
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demain
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Comme
le
temps passe : 2001 = 2000 + 1 |
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Il y
a un an encore, je
m'imaginais déambuler dans le souk
et je pouvais faire revenir à moi les odeurs de viande
crue. Je ne suis plus certain que j'y accordais alors beaucoup
d'attention,
me hâtant, pressé que j'étais, toujours à Alep,
de ne pas me souvenir, de graver le moins
possible pour ne pas me souvenir,
pour n'emporter rien de toi avec moi, dans le temps et l'âge
qui
avancent de concert et qui se moquent bien des souvenirs. Je
débauche ces lambeaux de souvenir pour cette écriture qui
n'arrête pas de se repentir et de te dire que tu n'es pas là.
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Je
quitte ta douceur pour le ridicule des ors. Je regarde la salle
apprêtée,
goûtant un instant le dérisoire neuf de ces vieilleries. Rien
n'est venu et rien n'est passé. Je rentrerai sous la pluie, goûtant
un instant l'idée pâle d'une rencontre, allant voir un mauvais
film, et allant plus tard dans un restaurant qui ne dit rien de son
décor
froid. Je ne me
rappelle
déjà plus ce que je viens de faire. Je ne sais plus qui
tu es. Je m'assois dans le sombre du salon. Sur
le toit, la pluie me dit que le soir est doux, qu'il serait agréable
d'être au bord de la mer avec des amis amicaux, de mettre son nez
dans le mouillé de leurs écharpes, de sentir la laine et
le froid des gouttes d'eau sur leur peau. Il n'y a plus que le
dessèchement
des jours. |
3 février |
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2000 |