Diégèse


jeudi 8 février 2001




2001
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L'atelier du texte
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Il y a un an, je me perdais encore dans l'intense des souvenirs, le texte qui colorise le temps passé, comme s'il n'y avait plus d'attente, de pluies fines, de ces moments passés à chercher ses affaires. Je ne dors plus dans mes souvenirs. Il n'y a que les moments avant le sommeil à te caresser ou ceux où je pense à toi, doucement, doucement, si tristement.
Dans le soir qui tombe, c'est toi, dans l'infinie répétition de gestes et de pensées, ces monceaux d'habitude qui encombrent la vie, ce qui fait que l'on trouve la nuit, sans y penser presque, les interrupteurs et que les pas conduisent à la cuisine ou à la salle de bains dans un automatisme parfait. Tu es mon amour automatique. Je vais déménager.
















Je reconnais cette qualité précise de fatigue que je déteste, celle qui enserre la tête et pèse tout le jour en tourbillonnant. Je rentre chez moi et elle s'évanouit pour m'attendre à la sortie, en bas des escaliers, et m'accompagne la journée, s'éloignant parfois comme un enfant qui joue, un petit animal qui furète.
Tu te rappelles cette chanson de Stevie Wonder au jazz sans compromis : « All I do is think about you. »
Tu penses que je vais t'oublier alors que la musique te rappelle et que je peux, comme on improvise sur un piano, t'improviser ces chorus de texte tous les jours et autant que je le souhaite jusqu'à l'infini des mots et de la ponctuation qui revient, virgule après virgule et qui ponctue la vie.
8 février















2000