Diégèse | |||||||||
lundi 12 février 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 409 jours (409 est un nombre premier) | et son auteur est en vie depuis 14862 jours (2 x 3 x 2477 jours) | ||||||||
ce qui représente 2,7520% de la vie de l'auteur | |||||||||
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
Il y a toutes formes de compensation à ton absence, au crime de ton manque. Souvent, je cherche un peu de toi dans les yeux de qui je croise. Je me demande s'ils ont croisé ton regard, si tu leur as souri. Souvent, je regarde la ville, me demandant quand tu as pu passer la dernière fois dans cette rue, si tu as pu y passer un jour. C'est vrai que l'année dernière, je faisais des achats, laissant au samedi la possibilité de m'encombrer encore davantage d'objets, d'inutilités et de futilités diverses. Je n'ai jamais songé à acheter un de ces petits appareils qui provoquent l'oubli et que doivent bien vendre quelques griots et enchanteurs des quartiers nord de la ville. Je dois y penser et m'appliquer bien fort à penser à toi sans tendresse. | |||||||||
Je
suis arrivé à Cannes, encore, avec quelques jours d'avance
sur notre rendez-vous. Les hôtels se chamaillent sur la Croisette,
changent de couleur pour
faire
des mines et s'amuser avec la tristesse vague du
déjà fini.
La mer même, se balance un peu, pour donner le change, pour dire
qu'elle fait son travail, qu'elle est payée pour ça. Tu n'es
pas à Cannes, tu ne viendras pas et ceux qui ont connu nos
danses et nos yeux dans les yeux se demandent où tu peux bien être
et me regardent avec l'étonnement un peu craintif, gêné
aussi, qui s'impose pour les grands amoureux. La nuit, la ville vide marque sa nonchalance et martèle à l'envi qu'elle n'est plus que solitude cendrée. |
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12 février | |||||||||
2000 |