Diégèse | |||||||||
mardi 13 février 2001 | 2001 | ||||||||
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
J'allais
partir pour Cannes
avec pour seule perspective
le fol espoir que tes prédictions se confirment et par superstition,
je ne me risquais en aucun cas à les noter, à les voir naître
moi aussi sur l'échiquier des jours. Je ne me rappelle plus bien
ce dimanche troublé par les jours qui peinent, l'idée de
promenades sensuelles, l'idée de ne plus dormir seul, de renverser
la donne et de partir sans autre attente qu'un peu
de mer et de ciel, qui
vaquent doucement aux jours d'hiver, à Cannes, dans
une douceur artificielle à force d'être douce. Je ne te connaissais plus. |
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Je
n'attendais plus rien de Cannes et rien ne s'est passé. Je
suis allé revoir l'hôtel et j'ai participé à
la fête annuelle, moins longtemps, comme
on visite un autel juste pour soi, comme on repasse dans la forêt
sur un lieu où l'on a fait l'amour, un jour, quand le temps était
plus beau et que la chair était ferme et douce et tendre et parfumée.
Je me rappelle bien cependant que la musique était tout aussi bruyante, à être presque douloureuse. Je me souviens qu'il avait fallu boire de la bière et sans doute avais-je eu envie de fumer des cigarettes avec toi, pour sentir avant de t'embrasser, le goût du tabac tel qu'il m'apparaîtrait ensuite, dans le clos de la chambre et dans l'instant de ce baiser dormant. |
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13 février | |||||||||
2000 |