Diégèse


mercredi 14 février 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










La référence au chromo est constante, elle hante toutes les évocations de plaisir et de volupté espérée, quand le temps du corps se fait plus clément et qu'il y a la mer et une ville fausse qui devient terrain de jeu. Mais je me rappelle bien cette arrivée à Cannes, obscure et dans la tension d'être si proche et si loin déjà. C'était aussi, comme cette année, la Saint Valentin, et je l'avais ignoré. J'étais venu à Cannes pour te rencontrer comme je suis venu cette année pour oublier ta présence, pour te remettre doucement dans le droit fil des jours banals, penser que la vie danse lentement devant les yeux, les soirs d'alcool, et que rien ne peut plus arriver car il faudrait attendre si longtemps. comme un chromo de pacotille















Je suis rentré de Cannes, comme on revient de loin, au dessus des montagnes, comme on regarde la boite aux lettres encombrée de papiers et que l'on se demande si on aura un mot, un signe, une photo d'autres vacances, de toi, ailleurs, sans moi.
Je rentre de Cannes avec cette impression que tu resteras toujours insensible désormais à mon amour, décent pourtant, qui laisse vivre, qui n'oblige à rien, qui s'enfuit vite dès qu'on le touche.
Dans la voiture qui me ramène de l'aéroport, je sais pourtant que je n'ai pas perdu mon temps et si mon cœur se serre un peu, parfois, parce que tu ne diras pas que tu m'aimes, si mon cœur de Valentin, Valentine, et si mon cœur se débine à penser que dans un autre printemps, tu m'aimais doucement, vivement et que tu venais et que je te voyais, et que cet autre printemps ne sera gravé que dans ma mémoire brève et qu'il se mêle à toutes les histoires d'amour qui ne se sont jamais passées.
14 février















2000