Diégèse | |||||||||
vendredi 16 février 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 413 jours (7 x 59 jours) | et son auteur est en vie depuis 14866 jours (2 x 7433 jours) | ||||||||
ce qui représente 2,7782% de la vie de l'auteur | cinquante-neuf semaines d'écriture | ||||||||
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
Je
crois me souvenir que
nous avions passé la journée à nous pressentir, à
tourner autour des stands de contreplaqué décorés,
à se donner des rendez-vous invisibles, à porter les regards
un peu plus loin et un peu plus longtemps qu'il n'était vraiment
convenable de le faire. Je crois me souvenir que je me méprenais sur la façon dont tu portais la tête un peu de côté et que tu regardais, le dos un peu voûté, les écrans plats, les images animées qui n'avaient pas grand intérêt. Tu ne me demandais rien, ou pas vraiment, seulement de te dire que j'avais bien choisi ton nom sur la liste des amourettes pour te faire croire qu'il pouvait arriver quelque chose, que le mot événement était encore en vie. Je ne connaissais pas encore Cannes dans toute sa décrépitude. |
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Nous
déjeunons ensemble et quand tu t'absentes un instant, je vois un
alignement de tables, un bus, et je me dis que la couleur est verte
aujourd'hui,
que ces lignes peuvent encore m'aider à imaginer la construction
d'un monde. Quand tu joues avec les couleurs ainsi, je vois des mots
qui
disent le désert et les pierres calcaires, puis l'eau du fleuve
qui vient bouger doucement sans que rien ne nous dise comment le bleu
et
le gris vont pouvoir un soir se réconcilier. Je rentre dans la nuit qui fraîchit, qui demande que l'on se presse un peu pour retrouver la chambre. Tu me dis que tu dors, tu me dis que tu te souviens mais je sais bien que tu mens. |
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16 février | |||||||||
2000 |