Diégèse


mardi 20 février 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Je me souviens très bien de ce soir où je suis allé courir dans la ville autour de chez moi, affrontant les secousses du bitume. J'avais aimé cette course qui déliait, qui donnait de la liberté à un rythme d'andante.
Je crois que je jouais un peu à t'attendre car je sais seul les rendez-vous secrets que j'avais organisés pour te tromper même avant que tu ne viennes. J'avais mis notre amour sous le sceau de l'adultère, délibéré, répété, martelé, à en mourir sans toi. Mais tu dois continuer de l'ignorer car ces jours n'ont pas de sens pour l'histoire que je te raconte et les instants de nuit ont été perdus dans la nuit.
Dans tes filets, en plein ciel, à travers le ciel de verre















Je crois que je dois me dépêcher de photographier ce petit pan de mur jaune que j'avais repéré cet automne sur le chemin que je prends chaque matin pour aller travailler. Il va disparaître car les palissades qui entourent le morceau de terre défrichée s'animent.
Je me rappelle bien ce retour en riant vers le Palais royal. Je portais aujourd'hui ce vêtement d'un jaune terrible, qui ne sied sans doute pas mais qui me donne de la couleur en permanence et qui subsistera un temps quand le pan de mur jaune sera évanoui.
Il n'y avait rien à se rappeler aujourd'hui. Les regards qui ne s'échangent plus, un déjeuner d'ennui dans un restaurant chic d'où il me semble te voir passer, plus loin, trop loin pour que je t'appelle et te dise que tu me parais pâle et sans grande douceur ni envers toi, ni pour la vie.
20 février















2000