Le 11 janvier
dernier, les
promenades à bicyclette étaient l'occasion de longues divagations
sur la passion,
la maladie
et la mort.
La mort est peu présente dans ces textes parsemés. Je pensais
en tout cas qu'elle apparaissait peu mais une recherche rapide m'a
montré
qu'elle était bien là, guettant sa proie de mots tous les
mois ou tous les deux mois, se prélassant douillette dans les recoins
du texte. J'ai des morts
de printemps, des morts
d'automne qui se donnent et puis s'oublient
toujours,
des morts
d'hiver qui viennent avec le froid. Dans
ma passion souffrante pour toi qui s'aiguise à mesure qu'elle s'épanche
pourtant, je meurs à mesure des lignes, comme le temps qui s'écrit.
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J'avais
dit que je prendrais des photographies
d'Autrans, comme on en prend quand on part en vacances, quand on a des
amis, des amours à qui montrer ce que l'on a vu et que l'on commente
les images en se serrant sur le canapé et en échangeant des
baisers et des caresses aussi. Mais
l'image de neige restera une image secrète, dans sa solitude là,
dans le texte, morte elle aussi. À la toute fin de l'année
dernière,
j'ai connu d'autres paysages de neige, que je ne te montrerai que quand
tu seras là, dans la
parfaite disposition de regarder.
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