Diégèse


samedi 5 mai 2001




2001
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Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1










Tout le texte marquait, sans que je puisse alors le savoir, la volonté féroce de l'oubli de la nasse dans laquelle je me trouvais avec toi, près de toi, contre toi et sans autre espoir que d'attendre que tu partes. Alors, j'invente des histoires qui ne sont pas à toi, qui ne parlent de personne et qui s'inventent des événements qui ne connaîtront jamais de suite. Je ne sais plus quelle est la couleur de tes yeux et si même je l'ai jamais su. Je ne sais plus qui tu es. Dans le nom que tu m'avais donné, il y avait plusieurs syllabes qui donnaient l'illusion que l'on pouvait s'aimer.















Je ne me croyais plus capable d'être aussi tendu, de regarder la brèche et d'avancer, avec grande précaution et beaucoup de danger, les yeux écarquillés sur ta vie qui ne se découvre pas, les mains ouvertes comme on montre les stigmates. Je ne sais plus trop ce que peut faire mon cœur et s'il connaît bien encore les parcours et les signaux de ce que je lui demande avec imprudence. Je devrais partir un peu, laisser trembler mes yeux jusqu'au sommeil et ne rien dire de tout cela aux songes.
Je vais attendre quand le bleu de la nuit est au plus sombre et qu'elle raccourcit pour donner aux caresses le goût de sable doux qui vient tendrement.
5 mai















2000