Diégèse | |||||||||
dimanche 6 mai 2001 | 2001 | ||||||||
ce travail est commencé depuis 492 jours (22 x 3 x 41 jours) | et son auteur est en vie depuis 14945 jours (5 x 72 x 61 jours) | ||||||||
ce qui représente 3,2921% de la vie de l'auteur | deux mille cent trente-cinq semaines de vie | ||||||||
hier | L'atelier
du
texte |
demain | |||||||
Comme le temps passe : 2001 = 2000 + 1 | |||||||||
Nous
aurions fait l'amour
l'année dernière, je crois me le rappeler, comme tu savais
alors le faire, avec tout ton corps et ta volonté pour marquer le
plaisir, pour le faire tournoyer malgré sa lourdeur, l'épaisseur
de ses désirs. J'en sortais épuisé, impatient
de sortir, d'imaginer une autre vie où cela ne se passerait pas
de cette façon presque brutale, commandée, abrutie. Je ne me rappelle vraiment rien d'autre que ton regard amusé, quand tu tournes la tête et que tu me vois, angoissé à l'idée de devoir encore se dénuder et partir dans des exercices vite fastidieux, contrôlés, abasourdis. Le temps passe. Seule la marche ensuite vers la place de la Bastille pouvait encore paraître légère. |
|||||||||
Cette
année,
les
amitiés se donnent davantage à lire, à voir, à
toucher, à rire et l'amour vient de surcroît, après
beaucoup de baisers tendres et de sourires et de rires et l'envie de te
voir et l'envie, le
désir aussi comme une absence, comme toute
l'absence
marquée. Tu me dis que tu n'as pas envie d'entendre ces histoires où le temps marche sur la tête et pourrait faire oublier que nous ne nous voyons plus, pas assez, pas assez souvent, comme une musique interrompue, absolument tremblée comme une voix mal assurée, délicate. Je ne vois plus les images à travers tes yeux et tu m'abandonnes sans trouble dans ma vision. Je ne connais que tes mots doux. J'ignore encore. |
|||||||||
6 mai | |||||||||
2000 |